Les premiers habitants de l’île

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Les premiers explorateurs

Les premiers habitants furent 12 mutins exilés depuis Madagascar en 1642. La punition se révéla être une expérience de découverte. Lorsque les 12 sont retrouvés trois ans plus tard, ils sont tous en bonne santé et dressent un portrait idyllique de l’île. C’est à ce moment qu’on lui donne le nom d’île Bourbon.

Voir les différents noms de l’île de la Réunion.

Les premiers colons

C’est en 1665 qu’arrivent les premiers colons, petit groupe de Français blancs venus de Fort Dauphin, le comptoir français de Madagascar. Ils arrivent avec leur culture européenne et leurs esclaves malgaches. Ils s’installent à non loin de là où l’île a été revendiquée par la France, au niveau de l’actuelle ville de Saint-Paul. Ils sont 35 en tout.

Les premiers habitants non européens sont donc principalement d’origine malgache. Dès leur arrivée à l’île Bourbon, nombreux sont ceux qui refusèrent d’obéir et qui s’enfuirent dans les montagnes. En 1674, des prisonniers indiens de San Thomé débarquent et viennent grossir les rangs des 150 habitants dont plus d’un tiers est malgache. Les premiers africains arriveront d’Éthiopie à la fin du XVIIᵉ siècle, vers 1696. En 1704 l’île compte 730 habitants.

La rade de Saint-Paul au XVIIIᵉ siècle avec bateaux en premier plan et maisons au fond.
La rade de Saint-Paul dans l’Album de l’île de la Réunion par Antoine Roussin.

Les cohortes d’esclaves

La relative courtoisie entre tous les premiers colons blancs de Bourbon et leurs compagnons de couleur, allant jusqu’à des mariages interraciaux, commence à changer vers le milieu du XVIIIᵉ siècle. Le Code Noir apparaît aux Mascareignes en 1723 et le noir qui était serviteur devient esclave.

Le Code noir va apporter a une certaine industrialisation du traffic d’êtres humains et la population de l’île va exploser grâce a cette pratique soutenue de l’esclavage. Les nouveaux venus viennent de Madagascar, d’Inde mais aussi principalement de l’actuel Mozambique, ce sont les Cafres. Le café, introduit sur l’île en 1715, puis la canne sont les activités réclament le plus cette main d’œuvre servile. En 1725, l’île comptait 70 000 habitants dont 45 000 esclaves.