Les esclaves marrons
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Les producteurs de canne à sucre pratiquaient l'esclavage pour cultiver leurs champs. La main d'œuvre servile vennait d'Afrique de l'ouest (les Cafres) mais aussi de Madagascar et d'Inde. Seulement la plupart de ces gens là étaient contre l'esclavage. Certains d'entre eux poussaient même l'opposition en saisissaient la moindre occasion pour s'enfuir du domaine de leur propriétaire esclavagistre. L'île est suffisemment acceuillante pour faire vivre un homme en autarcie dans les hauts.
On appelle ces esclaves les marrons, non pas qu'ils s'éclairsissait de peau par leur vie dans la montagne, mais parce qu'ils pratiquaient le marronage, c'est-à-dire qu'il faisaient le maître marron en le laissant se débrouiller tout seul avec ses plantations.
L’évasion. Tony de B. del. extrait du livre Les Marrons, L.-T. Houat, Paris, 1844.
doc: Bibliothèque administrative et historique des Archives départementales de La Réunion
Bien sûr les planteurs n'aimaient pas le marronage et certains partaient en expédition dans les hauteurs pour capturer à nouveau ces fuillards. Souvent le marron repris était lynché ou tué. Il y eu même des personnes dont le métier était chasseur de marrons.
La vie dans les hauts
Quelques blancs ruinés par la crise du café et la fin de l'exploitation de l'île par la Compagnie des Indes avait déjà investi les hauteurs de l'île à vivre de cultures vivrières. La population des hauts augmentait avec ces nouveaux arrivant et les zones centrales de l'île se peuplèrent. Ainsi, les cirques au centre de l'île comme Cilaos ou Salazie, portent des noms d'origine malgache, tout comme de nombreux toponymes a l'intérieur des cirques. Ainsi, le cirque de Mafate devrait son nom, selon la légende à un esclave marron qui y aurait vécu et se serait réfugié plusieurs années dans ce cirque.