Cyclones et réchauffement climatique
2007
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Le cyclone Gamède
Le mois defévrier 2007a été marqué par le violent passage du cyclone Gamède. Je ne peux pas manquer de parler de cet évènement qui a causé des morts et des dégâts. J’ai déjà abordéles cyclonessur ce site lors du passage deDavina en 1999et deDina en 2002. Lescyclones et tempêtes tropicalesétant baptisés par ordre alphabétique, on peut en déduire que Gamède est le septième cyclone à frapper la région sud de l’océan Indien alors que pour 1999 et 2002, la Réunion était touchée parle quatrième cyclone traversant la région.
Après Fabio au Mozambique, Gamède a fait parler de lui en tuant des gens à Maurice, à la Réunion et à Madagascar. Il ne faut pourtant pas en déduire qu’il y a de plus en plus de cyclones. Certains passent inaperçus parce qu’aucune terre n’est touchée mais ils n’en sont pas moins présents. Depuis dix ans, le nombre de cyclones est plutôt stable dans la région (voir site de cyclone tracking).
Pourtant, beaucoup de personnes jugent qu’il y a de plus en plus de cyclones, que ces phénomènes climatiques sont nouveaux et de plus en plus violents et que tout ceci seraitdû au réchauffement climatique. Si le réchauffement climatique ne fait pas de doute, il est encore difficile d’en ressentir les conséquences au quotidien. Les phénomènes nouveaux dans des régions peu habituées aux cyclones (comme des tornades en Europe) pourraient être les conséquences les plus repérables.
Pour la Réunion, les scientifiques calculent que l’érosion provoquée par des pluies de plus en plus nombreuses et la montée du niveau des océans devrait, selon certain modèles,faire rétrécir la Réunion.
Agir contre le réchauffement climatique
L’un des moyens retenu pour lutter contre le réchauffement climatique est la réduction du rejet des gaz à effets de serre. Notamment réduire l’utilisation d’énergies fossiles et développer l’utilisation d’énergies renouvelables. La Réunion bénéficie pour le coup d’une très bonne situation pour relever ce défi. Un ensoleillement généreux (énergie solaire), des alizés réguliers (énergie éolienne), une hygrométrie abondante (hydroélectricité) ainsi que le potentielgéotermiqueoffert par l'environnement dule volcan. Sur ce plan de nombreux progrès sont à faire. L’île est très dépendante des hydrocarbures importés pour son électricité et ses transports principalement réalisés en voiture.
Les pouvoirs publics déclarent s’intéresser à l’ensemble de ces potentiels pour assurer une autosuffisance énergétique. Des recherches sont effectuées pour trouver des sites où la géothermie est viable dans la proximité d’un des volcans les plus actifs de la planète,une première centrale éolienne a été installée en 2005. La Réunion voudrait montrer l’exemple en terme d’énergies renouvelables. Le mercredi 27 décembre 2006, l’inauguration dela plus grande centrale électrique solaire de Franceconfortaitle rôle d’exemple de l’île.
Cette centrale est constituée de panneaux solaires disposés sur les toits des entrepôts de la SAPRIM (la centrale d’achat des supermarchés CORA et Jumbo) couvrant une surface de 8 500 m². Elle pourrait produire 1,35 mégawatts d’électricité par an. Cette centrale financée avec l’aide de l’Union européenne et la Région, devrait rapporter 520 000 euros de recettes par an par la revente de l’électricité à EDF.
La meilleure nouvelle est sûrement que cette centrale permettra d’éviter le rejet de CO² dans l’atmosphère pourun volume équivalent à 5 millions de kilomètres en voiture. Ce nouveau record de France n’a pas fait grand bruit alors qu’une conférence sur l’environnement se tenait à Paris sans que rien de concret n’y soit décidé. Il est des moments où il est pourtant bienvenu des’intéresser à la Réunion, aussi quand il n’y a pas de cyclones et qu’il y fait soleil.